Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/149

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ravi dès le jour où je vis, pour la première fois, la charmante Amélie. Il me serait impossible de vous esquisser ses traits ; cependant il lui manquait un avantage bien essentiel pour notre bonheur, celui de la naissance. Mon père inexorable, sur cet article, eût passé par-dessus toute autre considération, mais celle-ci était tout à ses yeux ; j’osai, malgré cela, lui adresser l’aveu de mon amour, et solliciter son consentement pour notre union. Pour toute réponse je reçus l’ordre impératif de renoncer pour jamais à votre mère. Que l’on juge de ma douleur et de mon désespoir ! Il eût été plus facile de m’arracher la vie, que de me forcer d’oublier celle