Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/151

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

sentir, encore avec plus de force, toute l’étendue de nos privations. Une pareille contrainte fut la cause de tous nos malheurs. Elle semblait autoriser tous les moyens que nous choisirions pour terminer nos souffrances, et nous crûmes y parvenir plus sûrement en cédant à la violence de notre amour ; quand on est jeune on croit pouvoir résister à tous les orages ; et dans une de nos entrevues nocturnes, je fus assez faible, ou plutôt assez criminel, pour oublier le respect qu’on doit à la vertu. Amélie devint mère, et dès ce moment nous commençâmes à envisager tous les maux que l’avenir allait accumuler sur notre zèle. Nous n’avions d’autre