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Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/150

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qui avait reçu mes sermens et ma foi. Il fallut pourtant dissimuler ; sa sûreté l’exigeait, et certes il fallait un motif aussi puissant pour m’y déterminer. Je feignis donc, pour complaire à mon père, d’obéir à ses ordres ; mais mon amour pour Amélie n’en prit que de nouvelles forces. Valville, plus heureux que moi, avait obtenu l’approbation de sa famille, et le bonheur, dont il jouissait avec sa nouvelle épouse, rendait ma situation encore plus pénible. Nous avions, il est vrai, quelques momens d’entrevues qui nous dédommageaient un peu de la gêne dans laquelle nous vivions ; mais ces momens étaient si courts, qu’ils ne servaient qu’à nous faire