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Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/156

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ner le gouverneur de l’île, et le ministre sévère qui avaient rendu leur position encore plus douloureuse. Quoiqu’en mon particulier j’eusse beaucoup à m’en plaindre, puisque c’était par son ordre que l’on m’avait ravi la liberté, j’eus cependant horreur d’un pareil projet. Je résolus de sauver la vie de celui qui m’avait enlevé la moitié de la mienne. La nuit même où sa mort était arrêtée, je lui fis demander un moment d’entretien ; il me l’accorda par considération pour ma famille ; alors je le prévins du danger dont il était menacé. Je l’instruisis de l’infâme complot des prisonniers du fort. Le baron de B… me témoigna sa recon-