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Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/159

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noble remontrance est un crime qu’il ne pardonne jamais ; il n’a de préférence que pour celui qui peut servir ses goûts, ses passions, sa vanité ou ses intérêts ; celui-là seul est son protégé, son favori, c’est le seul qu’il nomme son ami. Son ami ! si ce malheureux en avait, ne parviendrait-il pas à arracher le funeste bandeau qui couvre ses yeux ? n’éviterait-il pas la foule des précipices qui s’ouvrent chaque jour sous ses pas ? mais la dose d’orgueil et d’amour-propre dont il est pourvu l’abuse d’une terrible manière ; il se croit beaucoup au-dessus de ses semblables ; et enivré du faux éclat des grandeurs, il regarde, comme indigne de lui, de consul-