Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/169

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Son compagnon attira ensuite tous mes soins ; après un long évanouissement, image de la mort, il ouvrit les yeux… mes enfans… mes chers enfans… jugez de ma surprise, ce malheureux était mon épouse, c’était Amélie elle-même.

Jamais mon cœur n’éprouva si rapidement deux sensations aussi différentes ; il passa de la douleur à la joie la plus vive ; mais elle fut altérée, lorsque ma femme m’apprit que ce malheureux, qui venait d’être victime de son dévouement, était Valville lui-même, l’amant de sa sœur, et mon meilleur ami. Il fallait Amélie pour me faire supporter une perte pareille. Elle m’apprit tout ce que cet