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Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/71

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îles Antilles, et aussi-tôt je fis tous les préparatifs nécessaires pour ce long voyage. N’étant plus à portée de régir mes biens par moi-même, et ne voulant point les confier à des mains infidèles, je pris le parti de les vendre. Je ne me réservai qu’une seule terre, située dans la Normandie, je plaçai le produit des autres sur l’État, ce qui, indépendamment de mes honoraires, me produisit un revenu annuel de 250 000 livres. Une pareille fortune était plus que suffisante pour vivre honorablement ; mais il était arrêté par l’ordre des destins, que je n’en jouirais pas long-temps : en effet, cette étonnante révolution, qui changea totalement le gouverne-