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Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/72

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ment français, étendit ses progrès jusques dans les Colonies ; mon rappel fut le signal de tous les malheurs qui m’accablèrent par la suite. En rentrant en France, je trouvai ma triste patrie livrée aux horreurs d’une guerre civile, et en proie à tous les maux de l’anarchie. J’étais moi-même inscrit sur la liste des émigrés. Ma terre de Normandie était déjà sous le séquestre, et mes rentes arrêtées par ordre du département ; j’aurais peut-être supporté, sans murmures, un pareil revers, si je n’eusse été obligé de m’exiler pour échapper au glaive de la terreur. Ce dernier malheur fut le seul au-dessus de mes forces. Lorsqu’il me fallut fuir le