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Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/74

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d’attendre les ordres de la providence. J’avais conservé quelques débris de ma première splendeur, ils servirent à prolonger ma pénible existence jusqu’au moment où ma destinée fixa l’époque la plus remarquable de ma vie. Ignoré dans cette retraite, j’eus le loisir de faire de profondes réflexions sur l’instabilité de la fortune. En effet, ma position présente formait, avec celle passée, un contraste bien cruel ; je me voyais à cent lieues de ma patrie, sans secours, sans appui, livré à toute l’horreur de ma situation ; je ne supposais pas qu’elle pût devenir plus affreuse, j’ignorais encore les tourmens de l’amour, et ce fut dans ce séjour