Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/82

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offres généreuses me parvenaient toujours par des voies étrangères, et déjà même je commençais à désespérer de la revoir, lorsqu’un soir je la vis reparaître accompagnée de sa mère. Cette entrevue acheva d’enfoncer dans mon cœur le trait fatal dont il était blessé. Ce jour-là Éléonore me parut encore plus belle, plus sensible que la première fois ; un léger carmin colorait ses joues, et son embarras prêtait de nouveaux charmes à sa modestie. Si quelquefois ses yeux s’arrêtaient sur les miens, elles les rebaissait aussi-tôt en rougissant, et je ne pouvais m’abuser sur la cause du trouble qu’elle éprouvait. L’œil d’un amant