Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/85

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un revers de fortune d’autant plus cruel, que le ciel, en lui donnant le jour, semblait lui avoir réservé une destinée plus digne d’elle. Malgré toute l’injustice du sort, cette digne famille, loin d’être aigrie contre la providence, supportait ses décrets sans seulement laisser échapper la moindre plainte, le moindre murmure ; si elle vivait retirée du monde, c’était moins par dégoût pour la société que par des vues particulières d’économie, et, malgré son peu d’aisance, madame de B… trouvait encore les moyens d’être utile aux malheureux. Six mois d’assiduités avaient établi entre nous la confiance, j’ose dire l’estime et même l’intimité ; cette