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HISTOIRE DE DEUX SERINS

le cou tendu, le regard intense, plein d’anxiété et d’espoir. Le cri se répète, doux, navrant, prolongé.

Rapide comme l’éclair, la serine franchit l’espace qui la sépare de son bien-aimé — oh bonheur ! il était là, elle le retrouvait ! Mais non. L’espérance un moment ravivée allait s’éteindre à jamais. Hélas ! le roi du vieux chêne est blessé. Son aile rompue palpite de douleur. Une fièvre brûlante l’agite et le consume. Il souffre. Il se meurt. Ah ! pourtant il ne peut périr, puisque le dévouement et l’amour subsistent encore pour lui en un cœur féminin !

La jolie serine se fait sœur de cha-