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LE RÊVE D’ANTOINETTE

J’aurais voulu passer la journée à les regarder faire. Maman interrompit ma contemplation en me prenant par la main pour me conduire vers la vieille femme assise près de l’âtre sombre. Elle m’approcha tout près de celle-ci et dit en lui touchant l’épaule :

— Bénissez-la ! C’est elle qui m’a amenée ici.

L’aveugle se leva toute chancelante, et, posant sur ma tête ses mains qui tremblaient, elle prononça lentement ces mots :

— Ange du bon Dieu, soyez bénie !…

Petite mère lui aida à se rasseoir et m’entraîna hors de la maison.