Page:Josette - Contes de Noël, 1889.djvu/77

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
85
NOËL

semblaient avoir gardé des reflets d’aurore.

Cambré sur son fier talon, touchant à peine le sol du bout de sa pointe effilée, ce soulier ne semblait avoir emprisonné jamais que le pied d’une fée mignonne, qui l’aurait laissé tomber à terre en s’élançant vers son mystique royaume.

Mais, ce qui surtout faisait ressortir la grâce exquise de l’adorable sandale et qui en même temps embrouillait complètement les idées de l’excellent petit Noël, c’était le contraste du voisinage.

À côté de ce chef-d’œuvre d’élégance et de luxe, gisait, sur le tapis, le plus roturier des sabots.