Page:Joubert - Pensées 1850 t1.djvu/10

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pour faire paraître la seconde édition, rendue nécessaire par le succès de la première.

Telle est cependant la triste position dans laquelle m’a placé le sort qui n’a cessé de me poursuivre depuis quelques années. La mort m’a encore ravi M. Paul Raynal, qui m’avait si doucement accoutumé à le regarder comme un de mes enfants, et le meilleur soutien, le plus sûr consolateur de ma vieillesse.

Je n’ai plus personne autour de moi qui puisse tenir sa place, et sur qui je puisse me reposer de l’accomplissement d’un devoir qui m’est si cher ; je me trouve donc obligé de renverser les rôles et de continuer M. Raynal dans la tâche qu’il avait si laborieusement et si heureusement accomplie une première fois.

Je dois ajouter que cette tâche m’a été rendue bien facile par les soins que M. Raynal s’était déjà donnés pour réunir et pour mettre en ordre les matériaux qui doivent rendre cette seconde édition plus complète. C’est à ces mêmes soins et à ceux qu’il a été indispensable d’y ajouter que le public devra la découverte de quelques nouvelles pensées, et quelques let-