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Page:Joubert - Pensées 1850 t1.djvu/9

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AVANT-PROPOS.




Lorsque je me décidai à faire paraître cet ouvrage avec tout le soin qu’il méritait par lui-même, et que je devais d’ailleurs à la mémoire du meilleur et du plus aimé des frères, ma santé, profondément altérée par la perte encore récente de deux de mes enfants que la mort m’avait enlevés presque coup sur coup, m’obligea de confier cette mission à celui que j’avais deux fois choisi pour faire successivement le bonheur de mes deux filles ; j’étais loin de m’attendre que quelques années après, et parvenu à l’âge de plus de quatre-vingts ans, je me trouverais obligé de le remplacer lui-même