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XLVII.

Il faut aimer de Dieu ses dons et ses refus, aimer ce qu’il veut et ce qu’il ne veut pas.

XLVIII.

Dieu aime l’âme, et comme il y a un attrait qui porte l’âme à Dieu, il y en a un, si j’ose ainsi parler, qui porte Dieu à l’âme. Il fait de l’âme ses délices.

XLIX.

Nous sommes éclairés parce que Dieu luit sur nous, et nous sommes droits parce qu’il nous touche. Dieu nous éclaire comme lumière ; il nous redresse comme règle. Cette règle, non discernée, mais sentie, sert de point de comparaison à nos jugements dans tout ce qui doit être estimé par une autre voie que celle des sens.

L.

Dieu ! Et de là toutes les vertus, tous les devoirs. S’il en est où l’idée de Dieu ne soit mêlée, il s’y trouve toujours quelque défaut ou quelque excès ; il y manque ou le nombre, ou le poids, ou la mesure, toutes choses dont l’exactitude est divine.