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Page:Joubert - Pensées 1850 t1.djvu/119

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LI.

Nous ne voyons bien nos devoirs qu’en Dieu. C’est le seul fond sur lequel ils soient toujours lisibles à l’esprit.

LII.

Il n’y a d’heureux que les bons, les sages et les saints ; mais les saints le sont plus que tous les autres, tant la nature humaine est faite pour la sainteté.

LIII.

Le juste, le beau, le bon, le sage est ce qui est conforme aux idées que Dieu a du juste, du beau, du sage et du bon. Ôtez Dieu de la haute philosophie, il n’y a plus aucune clarté ; il en est la lumière et le soleil : c’est lui qui illumine tout : in lumine tuo videbimus lumen.

LIV.

Rendons-nous agréables à Dieu ; on le peut en tout temps, en tout lieu, en tout état de décadence. L’estime de Dieu, si l’on peut s’exprimer ainsi, est plus facile à obtenir que l’estime des hommes, parce que Dieu nous tient compte de nos efforts.