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Page:Joubert - Pensées 1850 t1.djvu/152

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TITRE III.

DE L’HOMME, DES ORGANES, DE L’ÂME ET DES FACULTÉS INTELLECTUELLES.


I.

Il y a deux existences que l’homme enfermé dans lui-même pourrait connaître : la sienne et celle de Dieu ; je suis, donc Dieu est. Mais la sensation seule peut lui apprendre celle des corps.

II.

Nous voyons tout à travers nous-mêmes. Nous sommes un milieu toujours interposé entre les choses et nous.

III.

L’homme n’habite, à proprement parler, que sa tête et son cœur. Tous les lieux qui ne sont pas là ont beau être devant ses yeux, à ses côtés ou sous ses pieds, il n’y est point.