Page:Joubert - Pensées 1850 t1.djvu/229

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Une belle vieillesse est, pour tous les hommes qui la voient, une belle promesse, car chacun peut en concevoir l’espérance pour soi ou pour les siens. C’est la perspective d’un âge où l’on se flatte d’arriver ; on aime à voir que cet âge a de la beauté.

Les vieillards sont la majesté du peuple.

Les vieillards robustes ont seuls la dignité de la vieillesse, et il ne sied qu’à eux de parler de leur âge. La vieillesse est en eux dans sa beauté ; on l’y aime. Les délicats doivent faire oublier la leur, et l’oublier eux-mêmes ; il ne leur est permis de parler que de leur débilité.

Ceux qui ont une longue vieillesse sont comme purifiés du corps.

Il est un âge où l’on ne voit dans le visage