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Page:Joubert - Pensées 1850 t1.djvu/266

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La grâce imite la pudeur, comme la politesse imite la bonté.

Toute grâce provient de quelque patience, et par conséquent de quelque force qui s’exerce sur elle-même. Grâce ou retenue, c’est tout un.

La grâce entoure l’élégance, et la revêt.

La force est naturelle ; mais il y a de l’habitude dans la grâce. Cette qualité charmante a besoin d’être pratiquée, pour devenir continuelle.

Il ne faut pas décrier les beaux dehors, car ils offrent les apparences naturelles des belles réalités ; on ne doit censurer que ce qui les dément.

Les belles manières tendent à imiter la bonne mine. Celle-ci tient à la construction d’un corps