Page:Joubert - Pensées 1850 t1.djvu/271

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Sa vertu propre et le bonheur d’autrui, voilà la double fin de l’homme sur la terre.

Son bonheur, en effet, est sa destination suprême ; mais ce n’est pas ce qu’il doit chercher ; c’est seulement ce qu’il peut attendre et obtenir, s’il en est digne.

Il n’y a de grave, dans la vie civile, que le bien et le mal, le vice et la vertu. Tout le reste y doit être un jeu.

On doit refuser la science à ceux qui n’ont pas de vertu.

Il n’est pas inutile, pour être vertueux, de rendre aussi satisfaisant qu’on le peut le témoignage de soi-même.

La nécessité peut rendre innocente une action douteuse ; mais elle ne saurait la rendre louable.