Page:Joubert - Pensées 1850 t1.djvu/305

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conséquence, n’a pas isolément et en soi une vérité qui contente l’esprit, cela n’est pas assez vrai, ou d’une vérité assez utile. Pour qu’une proposition ait une vérité bonne, il faut qu’elle soit vraie comme principe et comme conséquence.

Le temps et la vérité sont amis, quoiqu’il y ait beaucoup de moments contraires à la vérité.

Quand on aime le vrai, on a toujours quelque plaisir à entendre un homme dire ce qu’il pense, et quelque plaisir même à voir un homme faire ce qu’il a voulu.

Il n’est pas toujours nécessaire que les accessoires de la vérité soient vrais ; il suffit qu’ils puissent l’orner et la rendre plus propre à toucher le cœur.

Quand on frappe inutilement à la porte de certaines vérités, il faut essayer d’y entrer par la fenêtre.