Page:Joubert - Pensées 1850 t1.djvu/325

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c’est-à-dire à perfectionner le langage de la logique ; à peu près comme un grammairien qui ne sait trouver, dans les vers de la plus haute poésie, que des règles et des exemples de constructions.

La métaphysique rend l’esprit singulièrement ferme ; voilà pourquoi rien n’est si cruel quelquefois qu’un métaphysicien.

La métaphysique est bonne pour ceux qui s’égarent dans les régions supérieures ; ceux qui ne quittent pas la terre n’en ont pas besoin : la morale leur en tient lieu.

La religion est la seule métaphysique que le vulgaire soit capable d’entendre et d’adopter.

Les métaphysiciens pratiques, ce sont les dévots.

Quiconque ne sent pas quelle différence on doit mettre entre ces mots : le beau et la beauté,