Page:Joubert - Pensées 1850 t1.djvu/460

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Le soin du corps et l’apprentissage des arts, la négligence de l’esprit et l’ignorance des devoirs, sont les caractères de l’éducation nouvelle.

Il ne faut ni que les pères, ni que les maîtres paraissent se mêler de l’animalité des jeunes gens. Renvoyez cette sale et importante matière au confesseur, qui peut seul la traiter sans souillure pour l’élève et pour lui, parce que Dieu intervient et se place entre eux.

Il faut regretter, pour la jeunesse, les leçons de itié que jadis ses regards rencontraient partout, jusque sur les vitraux des cloîtres, dans l’aspect des monastères, et à la vue de ces prie-dieu au pied d’un crucifix, qui formaient, dans chaque maison, à la tête du lit du maître, une chapelle domestique.

Des écoles de piété ! Elles nous paraîtraient, si nous étions sages, indispensables à cet âge qui a besoin qu’on le dresse à aimer le devoir, car il va aimer le plaisir.