Page:Joubert - Pensées 1850 t1.djvu/466

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un magistrat illustre, qui, dans ce siècle où des livres excellents ont décrié l’éducation ancienne, et où beaucoup de gens n’approuvent que l’étude des langues modernes, disait, avec autant de courage que de raison : « je veux que mon fils sache beaucoup de latin. » il suffit, pour une éducation noble et lettrée, de savoir de la musique et de la peinture ce qu’en disent les livres.

La manie de classifier peut être bonne à l’endoctrinement, mais elle est inutile à la science. Elle aide l’élève à répondre, et le docteur à enseigner ; mais elle n’apprend ni à l’un ni à l’autre à connaître. Elle est toute pédagogique, et rien au delà.

Souvent on apprend, par la réunion, plus facilement que par la division et la simplicité.

C’est ainsi qu’une médaille, en imprimant dans la mémoire le nom d’une ville, donne à l’enfant plus de facilité pour retenir celui d’une province, et que, partant de là comme d’un