Page:Joubert - Pensées 1850 t2.djvu/223

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qui se trouve entre La Mothe et le vrai poëte.

Piron. C’est un poëte qui jouait bien de sa guimbarde.

L’abbé Delille n’a dans la tête que des sons et des couleurs ; mais voyez l’usage qu’il en fait ! Delille moule assez fortement les vers, mais il ne les anime pas.

Les géorgiques de Delille me semblent être les géorgiques d’Ovide.

Des blasphèmes mielleux, ou plutôt des ordures vernissées, d’où le blasphème découle avec douceur, comme un miel empoisonné, voilà Parny. Le puritas impuritatis de Juste Lipse, est fait pour lui. Il a le cœur et l’âme eunuques. Son impuissance sans doute a quelque