Page:Joubert - Pensées 1850 t2.djvu/235

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1 I i 3 ~·—•$Ol-—— I. Villeneuve-la-Roi ,‘ le 19 octobre 1788. ` A M. le baron dc 1*, d Paris. Monsieur , je veux vous parler de M. de Fontanes. Sec talents sont mes , scm cemctere élevé , sa nois- sance honorable. Il est fait pour prétendre A tout. Son pore, d’une tres mneienne famille proitestante que Ja re- ligion await ruinee, est mort , dans la force de l’3ge, in- specteur-général du commerce, et digne d'en étre le minime. Sa mere éteit une Fourquevaux , mnison con- sidemble du Languedoc, dont le splendeur subsiste en- core. Il ne neste i. M. de Fontanes que des soeurs , filles de sa. mere, qui tiennent A Niort, en Poitou, un rang distingué. Cert h Niort que.M. de Fontanes est né. Sa fortune est modique; oe n’est pas qu’il soit sans patrimoine; seulement il a le creur trop grand pour ne pas s’y trouvu resserre. Il a trente—et·uu ans; ses sen- timents sont droits et forts; ses principes sont sains. Son seul defeat est une certeine mobilite d’opinions , tres- egréable en lui , et dont ses amis seraient bien féchés Digiiized by Gcogle