Page:Joubert - Pensées 1850 t2.djvu/237

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229 Ni; les gouts ni les travaux de M. de Fontanes n’éloi#. g gneraient de vous mademoiselle C*** que vous aimez. Il pourrait demeurer six mois de Pannée A Lyon. Quelqnes voyages A Paris lui sufliraient , pour y visiter ses Amis; _ l Sa société augmenterait tous vos plaisirs; lui—méme est ebarmé de la votre. Nivotre simplicité ni_ votre généro-· sité ne le géneraient. Il a· un parler qui fait penser- et·· qui réveille; singulierement aisé A vivre , il a toujours vécu noblement. Enfin il aime , comme vous, les arts, _ les artistes et toutes les sortes ·de mérite. C’est. le dernier· ami qui puisse vous étre nécessaireh Je vous le propose : il n’en sait rien. Ce, projet , que- jlaii milrement examine , vient de moi seul; je me suis cependant assuré qu’il ne me dedirait pas. Bien ne vous serait plus facile que de trouver , A Paris , des renseié ` gnements exacts sur tout ce que j’ai eu l’honneur de vous. attester. Ne négligez pas cet avis. J’ose vous assurer que o’est· ici une aliaire digne de toute votre attention. . Vous avez , pour votre aimable filleule , des sentiments bien honorables pour votre ccenr , et dont elle paralt bien I digne par sa candeur, ses gréces et sa modéstie. C’est { tres—probablement·· son bonheur que je vous propose. Il se présente A vous de lui-méme , 0u· du moins offert par la main du hasard. Si vous-m’en croyez , vous voudrez le prendre. Quelle convenance digne d’étre désirée man- querait A ces beureux jeunes gens? Ifinégalité méme de leurs fortunes en est une tres—grande. Si l’on veut étre heureux par la fortune , en se mariant , il faut la donner - on la recevoir. On gague en ceci tout ce qu’on perd , quand toutefois on choisit bien, ce qui n’est pas toujours facile. ‘ Maintenant Fai tout dit. Vous avez l’Ame belle; ma- Dagmzco by Gccgle