Page:Joubert - Pensées 1850 t2.djvu/347

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. i i 339 XLII. · .4 M. in cumaoiie. Paris, ce 10 mai 1904. i Votre derniere lettre a attendu quelque temps mon ar- rivee , et j’ai attendu le retour de Chateaubriand pour re- J pondre a la seconde. Il se porte bien, il vous a écrit. Bien de facheux ne lui est arrive. Madame de Chateauhriand, lui, les bons Saint- I Germain que vous connaissez (1), un portier, une por- I tiere et je ne sais combien de petits portiers logent en- _ semhle rue de Miroménil , dans une jolie petite maison. ` Enfin notre ami est le chef d’une tribu qui me parait assez I heureuse. Son bon genie et le ciel sont charges de pour- a voir au reste. Il a passe dix jours a la campagne avec la moitie de sa peuplade. Je l’ai vu hier au soir ; il est content. Vous sau- · rez a votre arrivee tout ce qui pourrait interesser d’ail-• Ieurs votre curiosite. Mettez-moi au nombre de ceux qui vous reverront avec Ie plus de plaisir et qui se trouveraient le plus heureux s’ils pouvaient vous servir. Une grande partie de notre maison est malade depuis quinze jours; mais les malades et les sains me chargent avec le meme zele de vous faire leurs compliments. Mon frere Elie se donne de grands coups de poing de ne vous avoir pas remercie de je ne sais quelles poular- des et quelles carpes dont les plus degotltes de la famille parlent encore avec un souvenir glouton. Il n’y a pas (1) C’étaient des gens de madame de Beaumont que M. de Cha- teaubrland avait pris chez lui. (Note de M. Sainte-Beuve.) Digiiized by Gccgle