quant, je leur 0te d’avanoe leurs motifs. Prévenu du dan- ger, vous saurez l’esquiver.
Arrétons-nous. Je dirai le rate une autre fois. J’ajouterai seulement, pour aujourd’hui , que notre depart est fixé au 5 mai, et que nous arriverons A Paris le lendemain. Nous vous sacrifions le petit voyage A la campagne , dont vous avez entendu parler, ne pouvant pas le faire en ce moment de mauvais temps. Il nous retarderait beaucoup trop.
On n’a pas vu le pape A Sens , parce qu’il ne s’y est pas montré. Je l’ai cependant apercu deux fois , au fond de sa voiture , mais si rapidement , que je suis , A son égard , ce que seront certainement , A l’égard de Rollin , ceux qui ne l’auront vu que dans M. Guéneau :j’ai quelque peine A me le représenter.
Portez-vous bien. I’écris en poste , et si je ne me hâtais, je n’écrirais pas.
Paris, 12 juillet 1806.
A madame de Vintimille.
J’avais invité A diner, pour mardi, M. de Chateaubriand et M. Mole. Ils sont venus, l’un A cinq heures et demie , l’autre A six.
Il y avait peu de monde , et on a donné une minute aux révérences. Apres les révérences, ils se sont vus; en se voyant , ils se sont pris la main d’un air charmé , et se sont secoué le bras d’une maniere tres—sensible.
On a servi. Ils ont été voisins et n’ont cessé pendant tout le repas de jaser tres-gaiement , et de manger comme des ogres.
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