Page:Joubert - Pensées 1850 t2.djvu/386

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378 plet. ti J’espere au moins , » dis·je au president, e que ¤ nous ne nous demanderons plus : Que pensez-vous de it madamo de Vintimille ?·» Il m’assura que le plus insupportable des désagré- ments de sa place était de ne pas lui permettre de vous voir tous les jours, et de vous promener tous les soirs dans les cafés du boulevard. Je lui dis qu’il avait raison. Je ne puis pas entrer dans les autres détails; je pars demain. Je vous pardonne; mais vous m’avez désespéré. Une chose qu’il m’est impossible de vous pardonner ce- pendant, c’est d’avoir laissé partir madamo de Chateau- briand , sans lui montrer quelque poupée de mademoi- selle de Noailles. Mais elle m’a promis de revenir expres a Méréville pour cn voir une. Portez-vous bien , je vous ‘ prie, car, juste ou injuste, je m’intéresse toujours inlini- I ment a votre santé , en quelque état que soit ma téte. Si l M. de Vintimille fait des vers, ou s’il raconte quelque nouvelle bistoriette , je me recommande toujours a vous. LIV. Villeneuve·sur-Yonne , octobre 1807. A madamo dc Guitaut , ci Iipoisses. Madame, je suis fort peu observateur, et meme je n’observe rien; mais j’ai des yeux, je les ouvre, et quand j’apercois dans le monde quelque apparence qui me char- me, je la regarde, je m’y complais et je ne puis plus l’ou- blier. C’est la mon métier sur la terre, et presque mon unique occupation. J’ai fait cependant autrefois une observation impor- tantc, ot jc veux vous la dédier. La voici :` ii On sépargnerait bien des peines, si l’on entrait dans i I Digiiized by Google {