Page:Joubert - Pensées 1850 t2.djvu/392

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~ ‘ 384 1 votre arriere-grand—beau-pere, dont je l’ai assuré que le visage aurait beaucoup aime le sien. _ Enfin , Madame , je me suis mis en mouvcment pour vous , et j’en éprouve une grande joie. Je presume peu cependant de ces apparences riantes. Probablement je n’aurai point le bonbeur de vous étre utile. Du moins H n’osé·jc me flatter que mon crédit a la cour de Dijon , ait pour vous dc grands avantages; je connais messieurs les préfets : ils peuvcnt nuire impunément , mais non pas servir a leur gre. Peut-étre , Madame , nous n’avons rien a espérer de i celui-ci; mais vous n’en aurez rien a craindre. Je suis sur que,. s’il est forcé de manger son département, il vous l mangera la derniere, et avec beaucoup de regret. Je me fais de ce moindre mal un bien dont mon im- puissance s’amuse , faute de mieux , pour se distraire d’elle-méme et pour occuper son ennui. Comme je n’ai rien écrit en ma vie avec plus de plaisir que cette lettre, je veux gouter dans toute sa simplicité la J satisfaction qu’elle me donne; peut-étre, d’ailleurs, vous { verrez mieux ma bonne volonté , si je la montre toute { seule; je n’ajouterai donc pas un mot, si oe n’est qu’il i n’est rien au monde de plus nature], de plus justc et de plus agréable que d’étre, comme je le suis, Madame, vo- tre tres·bumble et tres-obéissant serviteur. LVII. Villeneuve-sur—Yonne , 12 décembre 1807. q A mudamc de Guitaut , d Epoisses. Il y a, Madame , dans le monde , un vilain petit mal ‘ bien singulier. C’est une invisible vapeur, qui semble ne i Digiiizeo by Gccglc 1