Page:Joubert - Pensées 1850 t2.djvu/403

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395 Cela formerait sans doute une excellente instruction , car tout s’y trouve, grammaire, rhéiorique, histoire, géo- graphic, poésie, eloquence et érudition; mais on ne dit pas comment il faudrait s’y prendre pour atteindre a un pareil but; on ne résout pas le probleme. Les professeurs y sont eux-memes embarrassés. Ils pro- posent des gymnases, et, dans ces gymnases, ¤ une grande a variété d’instruction, l’étude des langucs francaise, an- ti glaise, allemande , l’enseignement de la physique, de e la géographie politique , etc. , tout cela mélé aux lan- ¤ gues grecque et latine , etc. » Ils ont deux plans et les exposent avec une parfaite im- partialité, quoique trois d’entre eux tiennent pour le pre- mier, et le quatricme seul pour le second. Les raisons et les objections, en faveur de l’un et de l’autre, sont loya- lement débattues; ces bonnes gens sont bons camarades entre eux et ennemis irréprochables. La difference la plus notable qu’on puisse indiquer entre ces deux projets, qui ne sont au fond ni dignes d’une grande attention, ni di- gnes de mémoire, c’est que, dans la premiere bypotbese, les lecons seraient données dans le méme lieu, et en des lieux divers , dans la seconde. On allegue en faveur de ce dernier parti, qu’en chan- geant de place, les enfants se délasseraient, et, en favour du premier, qu'ils seraient induits a tout apprendre en venant dans un lieu ou tout serait enseigné. Le peu de frais, l’occasion, le voisinage en détermineraient un grand nombre it apprendre le latin ` par sumbondancc. C’est l’expression, le désir et l’espéranee de trois des profes- seurs, qui, dans tout cela, montrent plus de honhomie que de grandeur ct de force d’esprit. Leur opinion a ce sujet me rappclle unc des mienncs Digiiizsu by Gccgle

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