Page:Joubert - Pensées 1850 t2.djvu/413

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i 405 hommes de merite , <= espece d’hommes , » dit-il , u com- ¤ mune eu France et presque inconnue partout ailleurs; » espece d’l1ommes si necessaire a l’ornement du monde et a l’honneur du genre humain, que les siecles Oil aucune nation ne pourra se vanter d’en posseder un tres-grand nombre , seront tous des siecles grossiers. Au surplus , cette education et ses utilites ne depen- ' daient que peu de la methode et du choix de l’enseigne- ment. Le succes en etait d0 surtout aux hommes qui en- seignaient , et dont il faudrait , s’il etait possible , faire revivre au moins les apparences.· Pour y reussir, beaucoup de choses seraient necessai- res; mais une au moins doit etre adoptée sans hesitation. C’est qu’il ne soit permis de devenir professeur d’Univer- site qu’a ceux qui auront successivement professe toutes les classes, a commencer par les ecoles secondaires. Des ‘ hommes obliges de tout apprendre, seront in evitablement portés a tout enseigner, et l’Universite ne sera indispen- sable qu’aux jeunes gens qui voudront se consacrer aux sciences, par goiit et par nécessité. LXII.

  • Villeneuve-sur-Yonne , 22 octobre 1809.

A M. dc Fontancs. Monseigneur, Malgré mes resolutions contraires assez recentes, et qui vous sont assez connues, il me prend une envie irre- sistible de vous ecrire, et de vous dire une espece d’adieu avant de quitter mes nouveaux foyers. J e vais voir Joigny, Brinon, Saint-Florentin, Tonnerre, Digiiizeo by Gccgle