Page:Joubert - Pensées 1850 t2.djvu/422

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Ll L reste ne lit que ce qu’il fait, ou que ce qui est fait pour ses vues. ll n’y a presque plus, en France et surtout it Paris, d’amateurs désintéressés. N’attendez donc désormais ce que vous appelez votre gloire, que de vos devoirs bien remplis, et de la voix de vos collegues. J'espere que vous trouverez ici du discernement et de la justice. Cette école dont on parle tant, qui est presque entiere- ment formée, mais qui n’existe pas encore, parce qu’elle ne sait ou prendre pied, peut cependant s’établir d’un moment a l’autre, et si vous voulez en étre, il faudrait vous t tenir prét a partir. Ecrivez—moi; songez a vous; déter-· l minez votre avenir, et, si vous m’en croyez, songez en- core 'plus a votre vie et a vos études qu’a vos ouvrages. Ce sera le moyen de n’en faire que d'exccllents. Je vou- drais , Monsieur, contribuer au bonheur de votre vie et in tous les succes que vous pouvez attendre de votre esprit. Comptez, je vous prie, sur la solidité de mes sentiments. P. S. Je veux ajouter que, malgré mes froideurs pour la politico-logie, et pour tout ce qui en rappelle le temps, j’ai mis vos opuscules dans ma bibliotheque : honneur in- signe, mais qui n’est honneur qu’a mes yeux. LXVI. Villeuve-sur—Yonne , 11 octobre 1811. A M. dc Fontancs , d. Paris. Q Vous avez donc nommé Guidi le jeune inspecteur pro- visoire pour un an? J’en suis charmé. ll pourra vivre, et je vous décerne bien volontiers cette couronne que les soldats romains présentaient a leurs généraux, et dont les plus illustres étaient si tiers, lorsqu’ils pouvaient l’obte- nir, ob civcs scrvatos. Mais quel génie avcugle gate vos Digiiizec by GOOgl€