Page:Joubert - Pensées 1850 t2.djvu/431

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423 . _ · mot de cette maison. Entre tous ceux que vous avez une fois bonorés du nom d’amis, je suis le seul dont les maux, par un privilége bien honteux ou bien glorieux, vous lais- sent sans occupation , ou du moins sans quelque inquié- tude impossible a dissimuler. Je preuds cette disparité en bonne part; je l’excuse pour le moment; et, par né- cessité ou par la rareté du fait, je vous pardonne. C’est une lécheté peut-étre; mais le moyen de résister au Quo: ego! LXX.

  • A M. do Chénedollé.

Le vendredi, 1 aout 1812. Nous partirons pour Villeneuve dans les premiers jours de septembre. Si done vous vous proposez de faire un voyage a Paris , et si vous désirez nous y voir, il fau- drait venir dans la derniere quinzaine de ce mois d’aout. Il me semble qu’une apparition dans ce pays on per- sonne et pas méme moi ne vous a vu depuis si longtemps, serait utile a tous vos intéréts. Il est bon de ne pas se laisser oublier, et surtout de ne pas laisser croire aux inditférents et aux tiedes qu’on se néglige trop soi-méme. ll n’y a rien au monde de si propre a glacer tout le genre humain; Il me prend envie de vous écorcher les oreilles a ce sujet, et de vous dire , en retournant un ancien vers de l’ancienne madame de Stael : i Si l'on ne s’aide point, personne ne nous aide. Vous ne vous aidez point du tout, et au contraire. Ayez pine de vous. Venez un peu que je vous gronde. Venez savoir com- g ment va le monde ;. Venez annoncer aux prétendants, aiin T i 1 · a E _ Digiiized by Gccgle