Page:Joubert - Pensées 1850 t2.djvu/444

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436 mais je ne veux pas vous parler de lui. Je ne saurais supprimer cependant unc réllexion qui vient au bout de ma plume, ct qui me tourmente quelquefois , en pensant a vous , a lui et a bien d’autres que je vois quelquefois si bizarrement unis ou désunis. Il me semble que le monde est plein d’aimants qui se tournent leurs poles, et d’an- tipathies qui se donnent la main. Pour moi, dans mon isolement et au milieu de mes maux , je gontc et cultive le bonheur de n’éprouver et de n’inspirer que des inclinations conformes a ma nature primitive et invariable Souveuez-vous qu'il est de mon essence de penser it vous avec délices, et de vous étre éternellement attaché. LXXVII. Villeneuve—le·Roi , 20 septcmbre l8l7. A M. Clauscl dc Cousscrgucs , d Paris. Comment vous portcz-vous? En que] temps comptez- vous qu’arrivera madame de Clausel ? Que dit et que pense madame la duchesse de Lévis, que je suis désole de ne plus pouvoir entendre, une fois par semaine , et a laquelle j’aurai l’honneur d’ecrire incessamment? Ou- faut- il adresser notre réponse a madame de Chateau- briand , qui nous écrit qu’elle part pour la terre de son neveu , sans nommer ni la terre , ni le pays on elle est située? Enlin , nous aimez-vous toujours assez pour per- l sister a venir nous voir, et pouvez—vous assigner un jour lixe a l’exécution de ce projet obligeant, que nous au- rions une joie extreme a vous voir réaliser ‘I Bépondez d’abord nettement et catégoriquement a ces six questions, car je lcs ai comptées, et occupez-vous Dagmzoo by GOOgl€ I