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être mieux placée qu’à Rennes, j’en défendrais l’établissement quand bien même il devrait avoir lieu dans une autre ville, pourvu que ce fût dans l’Ouest. Oui, Messieurs, sans suivre l’exemple qui m’a été donné, je défendrais cette création même dans le cas, où, à très grand tort selon moi, Rennes ne devrait pas l’obtenir, parce que je la crois utile à toutes les populations de la Bretagne.

En attendant, je prends acte de la déclaration du Ministre.

M. le Président. — D’après ce que vient de dire M. le Ministre, j’invite les orateurs qui se sont fait inscrire à ne parler que sur les articles qui sont en discussion et à réserver ce qu’ils auraient eu à dire sur la Faculté de Médecine à créer à Rennes.

Je consulte d’abord la Chambre pour savoir si elle entend passer à la discussion des articles.

(La Chambre décide qu’elle va passer à la discussion des articles.)

L’article premier est ainsi conçu :

« Il est ouvert au Ministère de l’Instruction publique, en addition au budget de l’exercice 1841 :

« 1o Un crédit de 5.000 francs pour la création d’une Chaire de Langue et de Littérature slave au Collège de France ;

« 2o Un crédit de 58.200 francs pour la création d’une Faculté de Médecine dans la Ville de Rennes ;

« 3o Un crédit de 25.000 francs pour la création d’une Faculté des Sciences dans la même ville. »

La discussion va s’ouvrir d’abord sur ce premier paragraphe.

M. Auguis. — Je regrette infiniment qu’on ait confondu dans un seul et même projet de loi des choses qui, selon moi, sont essentiellement distinctes, savoir la fondation d’une Chaire de Littérature slave au Collège de France, et l’établissement d’une Faculté des Sciences à Rennes.

Il me semble que, quoique ces deux propositions doivent naturellement émaner du Ministère de l’Instruction publique, elles n’ont pas entre elles des rapports assez grands pour être comprises dans un seul et même projet de loi.