Page:Joubin - Histoire de la Faculté des Sciences de Rennes.djvu/95

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moyens financiers. Celle-ci, par la voix de M. Leguay, exposa au Conseil que la dépense totale s’élèverait à 420.000 francs, dépassant ainsi de 120.000 francs la somme primitivement arrêtée. Le rapporteur ajoutait : « Mais la Commission a considéré que, si la réunion des Facultés procure d’immenses avantages à l’Université, si elle est éminemment utile au progrès de la Science, ce qui n’est pas douteux, le Gouvernement ne peut se dispenser de venir en aide à la Commune. »

« En conséquence, la Commission propose à l’unanimité de donner à ce projet toutes les suites nécessaires, d’inviter M. le Maire à solliciter du Ministre de l’Instruction publique un fonds de secours de 100.000 francs, et de déclarer que, dans tous les cas, il n’est ni dans l’intérêt, ni même dans le pouvoir du Conseil de dépasser les limites du crédit déjà voté. »

On retourna encore une fois cette proposition à une nouvelle Commission chargée de voir si réellement la Ville pouvait supporter cette dépense.

Le 12 mai, M. Paignon (professeur de Mathématiques au Collège), fit un rapport au nom de cette Commission, et les séances des 20, 21, 23 mai furent employées à le discuter. Mais on n’aboutit à aucune conclusion et Ton finit par renvoyer le projet à la session d’août 1843, en décidant que dans l’intervalle on mettrait au concours un projet définitif.

Il convient de remarquer ici que tous ces atermoiements ne sont pas du fait exclusif du Conseil municipal. La question des Facultés était liée à diverses autres, par exemple aux difficultés financières résultant d’emprunts faits ou en perspective pour la reconstruction du théâtre, la construction des quais de la Vilaine, l’installation de la Faculté de Droit au Palais de Justice, et de la Faculté des Sciences au Présidial. Le Conseil général et le