Page:Joubin - Histoire de la Faculté des Sciences de Rennes.djvu/96

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

Conseil d’État ne faisaient pas non plus preuve de toute la bonne volonté désirable, le dernier surtout, pour donner son approbation au projet d’emprunt présenté par la Ville. Au contraire, la Ville montra constamment les meilleures intentions, elle augmenta successivement ses offres, modifia tant qu’on le lui demanda ses projets primitifs. Nous devons rendre hommage à son désintéressement.

En janvier 1843, le Ministre délégua un inspecteur général, M. Giraud, pour faire une enquête sur les graves difficultés qui compliquaient la question du Palais Universitaire. Il fut convenu avec lui que les Facultés de Droit et des Lettres resteraient au Présidial, et qu’on logerait la Faculté des Sciences et l’École de Médecine dans un bâtiment à construire sur le terrain du Manège. (Je n’ai pas pu définir ce qu’était ce terrain du manège, mais je suis porté à croire que le registre manuscrit du Conseil présente là une erreur, c’est vraisemblablement Collège qu’il faut lire.) Cette construction devait être terminée le 1" novembre 1846.

Tout le monde à Rennes était donc enfin d’accord ; la transaction fut envoyée au Ministre de l’Intérieur qui refusa de sanctionner le projet, n’acceptant pas les moyens financiers proposés (29 mars 1843).

Les choses, comme on le voit, devenaient graves. Le Préfet proposa alors au Maire d’établir de nouveaux impôts pour gager un emprunt. Mais ce moyen fut reconnu impraticable.

Ainsi donc « après trois années d’efforts continus, la Ville se trouvait placée comme au début : entre un accroissement d’impôts désastreux et la perspective d’un procès également désastreux » (Partie historique du rapport Hamon, décembre 1846).

Pendant trois autres années les choses en restèrent là ; c’est alors qu’en septembre 1846, le Grand-Maître de l’Université,