si vide depuis que l’autre partie de soi-même, la meilleure, n’est plus là. C’est dur, allez !
Je lui tendis la main :
— Du courage, mon cher Barcas. Vous avez du talent, l’avenir s’ouvre brillant devant vous, l’art vous consolera.
— Le talent, l’art… des mots, des blagues, de la viande creuse. Je deviendrais avec joie un casseur de pierres, une brute, une machine à boire et à manger, pour pouvoir serrer une fois encore ces mains qui ont tant travaillé pour moi.
Le sculpteur s’animait ; une sorte de rageuse révolte secouait sa poitrine qui haletait. Je cherchai à rompre les chiens.
— Mais ce ruban rouge dont vous parliez ?
— Ah ! oui, j’oubliais. Je m’emballe, je m’emballe… Ça doit même joliment vous raser, ce que je vous raconte : un roman du Petit Journal écrit pour les cœurs sensibles, illustré par Madeleine Lemaire, avec musique ad libitum de Victor Massé.