ANNÉE 1889 99
lesse, trois hontes ! Que j’aurais dû m’apercevoir plus tôt que le relâchement de ces trois vertus — qui me paraissent assez négligées dans le monde — y menait invariablement.
Je me suis confessée aujourd’hui, comptant communier de- main en union avec Carle qui fait sa re Communion. Pauvre enfant ! Pourvu qu’elle ne lui fasse pas le même effet qu’au père Gratry, ou bien sil Si elle a les mêmes conséquences.
Je reprends le récit de la journée-de la 1re Communion d’Henriette. Elles ont renouvelé vocalement leurs vœux de Baptême ; on leur a posé les questions et elles répondaient. Henriette a lu la Consécration à la Vierge. Après cela, j’ai été déjeuner au réfectoire des élèves, à la table des rres commu- niantes ; j’ai fait connaissance avec la maîtresse de catéchisme qui est charmante et avec Marie-Henriette de Maistre, pa- rente de Joseph et Xavier.
Maman Marie-Dominique, la supérieure, est très distinguée et quoique ils ne se ressemblent pas, je ne sais pourquoi elle m’a rappelé l’abbé Dulong.
En ce moment, maman, deux dames et une bande de reli- gieuses sont en face de moi (au jardin où j’écris), répétant un T’antun Ergo qu’elles doivent chanter demain à la procession. Elles l’ont déjà répété à l’église, aussi je pense qu’il marchera.
Les jours de 1re Communion, religieuses et élèves s’embras- sent, les autres jours, #0# : phrase textuelle de la mère Marie- Joséphine. Après déjeuner, au jardin avec Marie-Henriette, puis une sœur converse y a apporté tous les cadeaux d’Hen- riette. Mon oncle avait mené Madeleine à Mgr Oury. Après, Chapelet, parloir où nous avons vu Mme Saglio et les Joly ; j’ai causé avec Suzanne qui est charmante, Encore après, Vêpres. Tout le monde se parlait, causait, on se retrouvait tout le temps, ce n’était pas étonnant.
— Vite, quelques nouvelles indispensables pour ne pas me cas- ser la tête quand je serai vieille et relirai ceci, à chercher où est ce jardin où maman a répété un Tantum Ergo avec une bande de religieuses, C’est le jardin des dames Augustines de la rue de la Santé, et une dame très spirituelle — qui s’appelle
