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JOURNAL DE MARIE LENÉRU

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tombée sur cette pensée : « O mort, nous te rendons grâces des lumières que tu répands sur notre ignorance, » Je crois que dans la mort Tante peut plus pour Madeleine que dans la vie.

J’ai ouvert sur cette pensée de Fénelon : « 11 n’y a pas de douceur sincère et durable sans humilité. » J’ai bien compris qu’elle s’adressait tout particulièrement à moi qui ne savais duquel de més deux grands défauts je devais me corriger d’abord : impatience ou orgueil, Quant à Caroline1, j’espère que la pensée sur laquelle elle est tombée ne veut rien dire du tout. C’est : « Les hommes invoquent sans cesse la justice, c’est ce qu’ils auraient le plus à redouter. »

Fernande en ce moment, doit jouer sa comédie ; je lap- plaudis de confiance. Madeleine est en vacances du jour de l’an ; je ne sors pas à cause du temps.

1. Femme de chambre de Marie,