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ANNÉE 1890

ANNÉE 1890

5 janvier.

janvier ; toute la matinée a été vouée aux étrennes.

Après déjeuner, nous sommes allées à St-François- Xavier où il n’y avait pas de messe, Comme il faisait trop de vent, je ne suis pas sortie. Le soir, nous avons dîné chez Mme de Fonbonne. Il y avait un fromage glacé, qui m’a fait assez mal aux dents, La pauvre Suzanne avait une entorse. Nous avons beaucoup ri parce que Mme C. avait donné comme étrennes à Marguerite un jupon de dessous.

A Toulon, il faisait tellement mauvais que la rade était consignée et la pauvre Henriette n’a pas pu avoir son père. Mme L. nous écrit de Montpellier que le jour de l’An elle n’a dîné qu’avec Tante et Fernande, Carle et Tonton couchés ayant l’influenza.

Il pleut partout ; le temps a l’influenza.

Voici un bien beau souhait de premier de l’an sur une image (envoyée à Marguerite Laurié) : « Chercher Dieu en tout et trouver tout en Dieu. »

Ci encore nous qui avons passé le meilleur premier

8 janvier.

Louis a donc deux ans aujourd’hui. Il y a deux ans, nous diînions chez Mme Berton, on était venu nous chercher d’assez bonne heure ; en rentrant, nous fûmes bien étonnés de voir M. Maréchal qui dînait à la maison et nous le fûmes encore