PAS RSS RE LE LE
PRES TE si ve E
Le soir, en attendant le sommeil ou pendant ma longue toilette, cela sonne par trop creux. Je m’en tire en faisant un programme point par point, échelon par échelon de ce que je veux faire et devenir, mais à force de revoir ce programme j’en ai assez. Mon plus grand sommet, comme dirait Zarathoustra, ne m’attire plus, il me semble que j’en reviens. De sorte que j’en suis à ne pas pouvoir me réfugier dans l’avenir, de peur de me le gâter. Ce qui est déjà fait d’ailleurs et vivrais-je n’im- porte quoi, j’aurais de la peine à ne Pas éprouver la sensation d’un fastidieux recommencement,
Enfin, il y a la ressource de se rappeler en musique et en poésie tout ce qu’on sait par cœur — en poésie, c’est extrême- ment réduit. Un opéra, une symphonie d’un bout à l’autre, en se désespérant aux mesures qui ne reviennent pas,
Quand il arrive que j’ai pensé sans Le faire exprès, vraiment absorbée par quelque chose, un souvenir de lecture générale- ment, je m’en réveille avec une Surprise heureuse comme la nuit en chemin de fer : tiens, j’ai dormi !
O vous qui vous vantez de le connaître, sachez que cela s’appelle l’ennui.
20 janvier.
Je disais à maman que je ne désire pas la gloire pour être très connue, mais Pour que certaines gens, que je sais bien, pensent de moi ce que je pense d’eux.
21 janvier,
La foi ne redoute vraiment rien. Dans l’Essai sur l’Indif- Jérence, Lamennais cite comme exemple des divagations de l’athéisme, une phrase du Système de la Nature : « On nous dit gravement qu’il n’y a pas d’effet sans cause. Mais le monde n’est pas un effet, il est une cause. » Dire que voilà ce qui me frappe le plus dans un livre, dans 5 volumes d’apologétique… Effet, cause, ne sont pas des phénomènes de nature différente,
