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ANNÉE 1901

ANNÉE rg9or

I4 janvier.

vertu, la somme d’énergie, de ruse, d’application que les

criminels seuls dépensent aujourd’hui. Même un simple

fait divers, le plan et l’exécution d’un cambriolage émerveil-

lent. Tant de goût à leurs intérêts, de génie de vivre, chez des

” hommes comme nous ! Tant de loisir de penser à son propre avantage ! Les gens raffinés perdent le sérieux de l’égoïsme.

« Serviteur paresseux et toujours murmurant, rougis donc de ce qu’il y ait des hommes plus ardents à leur perte que tu ne l’es à te sauver et pour qui la vanité a plus d’attraits, que n’en a, pour toi, la vérité ! »

Il faut se créer des désirs artificiels, l’indifférence nous est naturelle comme la mort. Les orgueils de solitude sont si pauvres ! Je crois d’ailleurs artificiel et irréfléchi le respect de la solitude pour la solitude. La solitude est oiseuse qui n’est pas une préparation.

Mais envoûter des intelligences et des sensibilités qui me vaudraient. Je n’ose rien dire de l’avenir que je prévois, il me faut une vie éloquente, brûler du fluide. Les hommes ne se doutent pas de ce qu’ils pourraient faire, s’il y avait moins d’attente et moins de sommeil dans leurs jours, moins de rem- plissage.

Plus un obstacle matériel, toutes les rapidités gagnées par la science et par la richesse, Pas une tare à l’indépendance. Voir un crime de lèse-moi dans toute fréquentation, homme ou

Le parfait saurait employer systématiquement, par