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ANNÉE 1889

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un crochet, puis une ancienne bourse de bénédiction, — ou- vrage que j’ai fait à M. le Curé quand il est parti, car il est parti, je ne l’ai pas encore dit ; il est maintenant grand vicaire à Quimper — pour mettre comme curiosité dans une armoire vitrée, puis recouvrir des soufflets, etc., etc.

Paris, chez les dames Augustines. Mardi 28 mai 1880.

En quelques mots seulement les voyages que nous avons faits, sans cela impossible de comprendre comment nous sommes ICI.

Je commence à partir de la Grande Rivière : {

Grande Rivière-Brest ; Brest-Paris ; Paris-Brest ; Brest- Paris ; Paris-Marseille ; Marseïlle-Hyères ; Hyères-St-Raphaël ; St-Raphaël-Cannes ; Cannes-Nice ; Nice-Monte-Carlo : Monte- Carlo-Nice ; Nice-Marseille ; Marseille-Montpellier ; Montpel- lier-Paris ; Paris-Hyères ; Hyères-Toulon ; Toulon-Paris. C’est à ce dernier Paris que nous sommes, dans le couvent des dames Augustines, 29, rue de la Santé.

Le but de notre dernier voyage à Hyères a été d’assister à la re Communion d’Heñriette qui, je ne l’ai pas encore dit, est ainsi que Madeleine au couvent de Ste-Clotilde, et Louis à Langres chez ses grands-parents. Nous n’avons passé que huit jours à Hyères. Voici le jour de la re Communion d’Henriette, 24 mai— je vais tâcher de le détailler quoique cela ne m’amuse pas, car j’en ai déjà fait un très long récit à Fernande, mais je veux quand même l’écrire car comme Henriette n’a pas dû pouvoir faire son journal, cet autre souvenir de sa 1re Commu- nion lui fera plaisir à lire sur mon journal — (la malle n’étant pas encore défaite et maman ayant besoin de notre unique plume, j’écris au crayon).

Le temps était magnifique, la petite chapelle de Ste Clotilde était pleine de familles, la messe de Communion était à 7 heures ; elle a été dite par Mgr Oury, l’ancien aumônier du