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ses offrandes et prononça la bénédiction ; le bouton s’ouvrit alors des quatre côtés et au milieu apparut l’apôtre de l’empire de neige, né comme Khoubilkhan. Il y était assis, les jambes croisées, avait un visage et quatre mains ; les deux mains antérieures étaient jointes devant le cœur, dans la position de la prière, la troisième de droite tenait un rosaire de cristal, et la quatrième à gauche une fleur de Padma blanche, qui penchait vers l’oreille. Sa tête et ses oreilles étaient ornées de pierres précieuses, et l’écharpe qui tombait de son épaule gauche sur sa poitrine brillait de la couleur d’une montagne de neige éclairée par le soleil. Sur sa figure, dont l’éclat se répandait vers les dix régions du monde, se montrait un sourire qui pénétra dans tous les cœurs.

Le roi et sa suite portèrent le Khoubilkhan au palais, en poussant des cris de joie et entonnant des hymnes. Le roi se rendit devant le Bouddha éternel (Amitâbha) et lui demanda la permission d’adopter pour fils, le Khoubilkhan né dans la mer de lotus. Mais sa demande ne fut pas agréée, et il apprit la véritable origine de ce Khoubilkhan. Le Bouddha infiniment resplendissant posa alors sa main sur la tête de celui-ci et dit : « Fils d’illustre origine ! Les êtres qui habitent l’âpre empire de la neige, qu’aucun Bouddha des temps passés n’a pu convertir, qu’aucun des temps futurs ne convertira, et qu’aucun du temps présent n’a converti, le seront par la force et la bénédiction de ton vœu. C’est excellent ; c’est excel-