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resplendissant[1]. Alors un autre éclat de lumière sortit du Bouddha resplendissant et se plongea dans la mer des fleurs de Padma (lotus), et y transmit cette pensée (du Bouddha) qu’il s’en élèverait et qu’il en naîtrait un Khoubilkhan[2] divin, destiné à la conversion de l’empire de neige.

Le roi Dehdou saïn Nomihn khan qui était parvenu à participer à la béatitude de l’empire de S’oukhâwati, voulant un jour offrir au Bouddha un sacrifice de fleurs, dépêcha quelques-uns des siens aux bords de la Mer des Padma, pour y cueillir de ces fleurs. Ses envoyés aperçurent dans la mer une très-grande tige de Padma, au milieu de laquelle il y avait un bouton colossal entouré d’une foule de grandes feuilles, et jetant des rayons de lumière de différentes couleurs. Les envoyés en firent leur rapport au roi, qui, rempli d’étonnement, se rendit avec sa cour et des offrandes sur un grand radeau à la place de la mer où se trouvait cette tige merveilleuse. Y étant arrivé, il présenta

  1. En tubétain འོད་དབག་མེད་ O bak mèdh ou lumière immense ; c’est l’épithète la plus commune du Bouddha Amitâbha. — Kl.
  2. Le mot [texte mongol] Khoubilkhan, en mongol, désigne l’incarnation d’une âme supérieure. En tubétain, c’est སྤྲུལ​་པ་ Broul ba, en mandchou ᡴᡡᠪᡠᠯᡳᠨ᠋ Kouboulin, en chinois Houa. — Kl.